L’oiseau
I, son visage,
(Et il faudra
redescendre,
retourner
peut-être à Rome.
Il
faudra que je retourne
(peut-être)
attendre qu’une colombe
blanche
se pose, venue
d’une
chanson à la radio,
se pose
sur mon épaule épuisée.
Et
enfin (enfin) je pourrais reposer
la
plume, refermer la commode
dire à
Rina, à mon fils et ma petite :
« C’est
la fête ».)[1]
il y avait un visage
ce visage faisait une faute
là où il y a des mots
certains visages ne passent pas
surtout la nuit
(Expérience
Tous
les endroits que j’ai vus
que
j’ai visités,
maintenant
j’en suis sûr :
ils
n’ont jamais existé.)[2]
II, ses questions
comment va ta fille
celle qui est malade
qui va faire sa lessive ?
que feras-tu plus grande ?
(je changerai ma mère en oiseau)
qui seras-tu plus grande ?
(je serai une feuille de papier
accrochée au mur de sa maison)
Où range-t-on
ce qu’une petite fille a pensé ?
(vite un peu de papier plié replié :
la lessive de la pensée est protégée)
(Pieuse
pensée
L’immensité
de Dieu tient peut-être
à son
inexistence ?)[3]
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