DOS OYSLEYDIKN(L'évidement)
rue de miel à ostrowa
où sont allés les gens de miel?
vide vide
miodowa vide
vide la boulangerie & vide la route de varsovie
maisons de bois jaunes & maisons toutes enduites de stuc
l'ombre d'un nom vide encore sur les portes
shadai & ombre fracassant la langue maternelle
ma langue maternellle mais vide
comme sont vides les rues où nous marchons
poussant en avant des foules d'enfants
des vieilles femmes prenant l'air devant l'hôtel de ville
des vieux fermiers conduisant des charrettes sur des routes vides
qui ne dissipent pas mais produisent le vide
un goût de miel vide
vides les tranches de pain au travers desquelles passent nos doigts
vide la soupe à l'oseille dégouttant de leurs bouches vides
définissant quelque autre pologne
perdue pour nous comme la lune
est perdue pour nous
la tour de l'horloge vide mesurant sa lumière dans quatre directions
oseille dans les jardins mère de dieu au bord des routes
dans le reflet des trains vides
seul le bétail beugle en entrant
comme des juifs yeux embués les vagabonds
sont encore là les mouches encore
couvrent leurs yeux
(...)
Jerome Rothenberg, in Po&sie n°71
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