Je ne peux que recopier ici un poème de Louis Soutter.
Ecrire et recouvrir d'encre le poème.
Apprendre par coeur celui écrit par Herman Hesse pour l'exposition de 1962 à Genève.
Lier l'encre et le papier.
Dire à la fois la dette et le don.
De la plume au doigt: l'encre toujours.
Dessin sur cahier, exposition LS à Rodez juillet 2012 |
Louis Soutter dans une de ses lettres
adressées à son cousin, Le Corbusier, utilise le mot âme,
mais
aussi le mot maison
auquel il
adjoint le mot minimum. Auquel
j’ajoute le mot PAIN que nous déposons sur la TABLE pour faire MAISON, le pain
et le feu, maison sans fenêtre,
précise l’artiste, et la maison se tient en équilibre, debout, en compagnie de
celui qui mange peu
et de celle,
face au feu,
qui dévore le
pain.
Et ce poème comme si on avait recensé tous les mots tracés par L.S. sur ses dessins au recto comme au verso:
Deux âmes sont
à la lune au
verger joli
Le vert semble sombrer
sous la face pâle
du noir, un tremblement
Des nervures sillonne(nt)
toute la terre
Poème trouvé sur le catalogue publié aux éditions Actes Sud en 1987 à l'occasion de l'exposition Louis Soutter à Marseille au Musée Cantini.
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