mardi 12 juin 2012

Bourgogne, de Filippo Ravizza, un essai de traduction par SD d'un de ses poèmes


Bourgogne

Ils ont beaucoup volé les enfants
au-dessus des champs, hors des maisons,
les pieds sur l’herbe…
elles ont beaucoup regardé le monde les grandes
vaches blanches, mais là, maintenant,
l’autobus ne semble plus un monstre mécanique,
plutôt un navire infiniment lent et heureux
égaré dans un océan vert et tout neuf, où
comme des vagues les arbres ouvrent l’horizon et
appellent la route le temps et nous à l’intérieur
nous penchés vers ce qui vient, touchés
au cœur par la force de cette beauté,
nous te regardons comme un décor réel
mais aussi fleur de l’esprit, commencement,
Europe, Europe paysanne, mère.

in Turista, editions LietoColle, 2008


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