Belles expositions de Favier (Musée Granet) et Pajak (galerie Alain Paire) en pays d'Aix.
Découverte aussi chez Alain Paire d'un peintre dont le travail nous a beaucoup touchés, Don Ciccolini.
Il nous faudra en reparler.
Et aussi la poésie.
Non pas tellement cette ville, dont nous restons étrangers, même si belle.
Mais Mandelstam hier soir a penché son front près de nous. Alain Paire a fait une présentation très touchante de la soirée et des intervenants. Il a fait entrer Mandelstam dans la Cité du Livre et aussi, non loin de lui, jamais très loin, sa compagne, Nadejda Mandelstam, véritable Orphée qui a ramené des Enfers la poésie de son mari.
En présence de Pascal Riou qui a lu, de Florian Rodari, éditeur à La Dogana, nous avons écouté son traducteur, Louis Martinez, parler avec passion du poète et de ses rencontres avec Nadejda.
"Sur la terre vide, rebondissant malgré soi
D'une exquise démarche claudicante,
Elle s'avance, à peine devançant
Sa rapide compagne, et l'amie d'un an plus âgé.
Elle est portée par la pesante liberté
De l'émouvante infirmité,
Et on dirait qu'en sa démarche
Est la clé radieuse de l'énigme,
Qui nous enseigne que ce temps printanier
Est l'aïeul de la pierre tombale
Et que tout va recommencer éternellement.
(...)"
Dernier poème lu. Très beau. Ici dans la traduction de François Kérel. On aimerait entendre longtemps cette voix russe dans ce printemps qui vient.
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