(...)
dans
la nuit, le ciel et le vent, Clair me dit;
qu’il
m’attend aux yeux de Clair et dans la rue de Clair,
à
des jours et des jours, aux après-midi de chaleur du milieu de la rue des deux
maisons
de Clair; une la maison où on vit;
l’autre
la ruine,
éclairée
aux herbes et buissons,
éclairée
à la pénombre du même sentier au seuil de la forêt des bois de Clair,
même sentier de l’autre monde, de Clair et et de
seulement et de toujours inconnu de Clair
: derrière sa vie, parmi
les collines;
toutes
les fins d’après-midi te voilà toujours,
me
dit Clair dans l’ombre du mur de la maison de ruine,
dans
l’ombre et l’air léger du ciel dans la fenêtre noire au mur resté seul des
cloisons des chambres et pièces de devant et de
derrière, de maintenant
dans le temps;
et
de dans le temps me voilà dans la lumière, la clarté et la fraîcheur et la
chaleur,
toutes
les maisons du village montent la rue légère et profonde de Clair, et rue
de Clair comme des Pierrot :
toutes
elles sont ici, dans la brise légère, haute et ciel et profonde,
au-deçà,
au-delà des deux arbres rejoints l’un de l’autre toujours et qu’un vent
n’emporte; (...)
Texte de Jacques Estager, image de S.D
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