jeudi 21 mai 2015

Poèmes de François Rannou et Olivier Bastide, invités à la Petite librairie le 31 mai




La Creuse, photo SD



eau échevelée                        d’une rive à
l’autre je suis traversé par le
courant, pris dans l’énergie
d’une mémoire affranchie d’elle-même :
froid, coups, muscles, raison du corps
comme entre veille et sommeil,
le bruit disparaît soudain — fracas !



FRANCOIS RANNOU
Extrait d’on ne voit rien, on ne fait que voir, inédit


Totems SD/SL



Enfantine aguerrie n° 1
Il est venu calme, s’est arrêté près de l’alambic, l’a reniflé. Il est parti. Le vent aussi a circulé dans cette pièce. Puis l’insistance, sûre de son pas, a répété cette évidence neuve. Trois petits mots et s’en vont les œillères, les casques abrutissants. Il reste pour mille ans le chant d’agnostiques velus que j’aime prétendre mes enfants. Ce sont paroles hirsutes, propos bellement illusoires, pointes bleues et soleils.
(Gnossienne n° 1)
OLIVIER BASTIDE 

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