mercredi 25 juillet 2012

Louis Soutter et les mots/Musée Fenaille de Rodez

Je voudrais écrire.
Je ne peux que recopier ici un poème de Louis Soutter.
Ecrire et recouvrir d'encre le poème.
Apprendre par coeur celui écrit par Herman Hesse pour l'exposition de 1962 à Genève.
Lier l'encre et le papier.
Dire à la fois la dette et le don.
De la plume au doigt: l'encre toujours.
Dessin sur cahier, exposition LS à Rodez juillet 2012
Louis Soutter dans une de ses lettres adressées à son cousin, Le Corbusier, utilise le mot âme,
mais aussi le mot maison
auquel il adjoint le mot minimum. Auquel j’ajoute le mot PAIN que nous déposons sur la TABLE pour faire MAISON, le pain et le feu, maison sans fenêtre, précise l’artiste, et la maison se tient en équilibre, debout, en compagnie de celui qui mange peu
et de celle,
face au feu,
qui dévore le pain.




Et ce poème comme si on avait recensé  tous les mots tracés par L.S. sur ses dessins au recto comme au verso:


Deux âmes sont

à la lune au

verger joli
Le vert semble sombrer
sous la face pâle
du noir, un tremblement
Des nervures sillonne(nt)
toute la terre



Poème trouvé sur le catalogue publié aux éditions Actes Sud en 1987 à l'occasion de l'exposition Louis Soutter à Marseille au Musée Cantini.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire